Années 1930, Oklahoma.
Tom Joad est libéré de la prison où il était incarcéré suite à un homicide involontaire. Il retourne à la ferme familiale mais une mauvaise surprise l’attend : la ferme a été saisie par une banque et sa famille, totalement ruinée, est sur le départ. Elle s’apprête à partir en Californie, avec l’espoir de trouver un emploi et vivre dignement. La famille Joad entame un long périple sur la route 66, à travers les grandes plaines de l’ouest, en direction d’une Californie  mythifiée. Le voyage est rude. La dislocation de la famille commence.

Les Raisins de la Colère, roman majeur du XXe siècle, est une oeuvre épique qui décrypte avec une précision quasi clinique les rapports sociaux, dénonce les injustices, la violence faite aux plus déshérité·e·s, victimes du progrès  mécanique, « avalé·e·s » par les propriétaires terriens qui, sans scrupules, chassent et humilient les paysans,  s’approprient leurs terres. Une écriture magnifique qui résonne encore aujourd’hui.

Retrouvez la Cie Demain dès l'Aube sur Site | Facebook | Instagram

La Cie Transports en Commun nous invite à une soirée de Mythologies. Elle présentera trois courts spectacles, chacun s’inspirant d’un mythe, d’un conte, d’une légende ou d’un de ces grands récits collectifs qui font notre culture commune, transposés dans notre monde contemporain.

Eden Blues (auteur : Philippe Delaigue)
Une conférence facétieuse, mais fidèle, pour raconter la célèbre histoire d’Adam et Ève : l’histoire de notre Paradis, de notre innocence, de notre faute, et de notre malheur (mais sont-ils vraiment les nôtres ?). Raconter  encore cette histoire pour nous moquer, sûrement, et — pourquoi pas — nous alléger un peu.

Nuit d'été (autrice : Magali Mougel)
Au bord d’un lac, une bande d’amis s’est donnée rendez-vous. Il y a ceux qu’on attend frénétiquement, comme le très populaire Narcisse, et il y a celles qu’on n’attend pas : Iphis et Ianthé, un couple d’homosexuelles. Ces trois-là ont pourtant un point commun : un amour impossible. Lorsque l’un croise la route des deux autres, c’est la mort qui s’invite.

Aïko (autrice : Lydie Tamisier)
Un matin d'Avril, Aïko, 13 ans, voit arriver en cours de maths un garçon au charme subtil. Elle a le coup de foudre. Intimidée par le face-à-face, c’est par téléphone portable que sa parole adviendra. Mais l'histoire d'Aïko, ce n'est pas juste l'histoire d'un crush. C'est aussi l'histoire d'une fille à l'esprit affûté et bouillonnant. C'est l'histoire d'un corps qui ressent, qui exprime, qui existe, indubitablement.

⚠️ Ce spectacle est complet → Pas de liste d'attente

–

Soulaymaan, jeune banlieusard, est aujourd’hui avocat.
Quand son frère Demba est abattu d'une balle dans le dos par un policier, Soulaymaan est convaincu que le policier qui a tiré sur son frère, jugé pour homicide volontaire, sera condamné. Tous les éléments du dossier indiquent que le représentant des forces de l'ordre a fait un usage excessif de la force et que Demba ne représentait aucune menace pour lui lorsqu'il a tiré ce coup de feu mortel.
Lors du procès en assises, Soulaymaan assiste impuissant à ce qu'il vit comme une parodie. Le juge qui préside la cour dirige le procès de façon tout à fait partiale : il ménage le policier et ses collègues qui cherchent à le couvrir.
Lorsque ce dernier est acquitté, quelque chose se brise en Soulaymaan. Il réalise qu'aux yeux des institutions de ce pays, toutes les vies ne se valent pas et qu'il existe bien deux poids, deux mesures.
Après À vif, Kery James nous livre un nouveau récit brûlant.

Des bottes multicolores, un accordéon, des feuilles rougeoyantes, une flûte et un saxophone, des valises, une forêt imaginaire et... un écran illuminé. La mise en scène met en situation trois artistes au milieu de ces objets, dans leurs savoir-faire de musiciennes, de comédiennes et de baroudeuses ! Soufflant une musique originale qui ose, qui remonte ses manches et s’enhardit avec les images, elles jouent à faire vivre au jeune public chaque petit film muet dont l’aventure et la rencontre sont l’essence créatrice.
Qui a pris le risque de s’éloigner dans la forêt, avec le ciel bleu en pointillé ? Qui a suivi son grand-père pour découvrir le goût des mirabelles ?
Parce qu’on a tou·te·s vécu un événement avec force et intensité et qu’il est toujours relié à une véritable rencontre, l’aventure est en chacun de nous.
Les péripéties, les équipées que vivent les personnages des films, sont prolongées par le jeu des artistes sur scène, faisant lien avec le public.

Vous entendez ? Vous avez entendu ?
Nardimou entend elle aussi le chant des sirènes.
C'est d'ailleurs pour ça que Nardimou est entrée dans le Théâtre.
Ça l'a attirée.
Avec son immense valise qu'elle traîne derrière elle, Nardimou cherche d'où peut bien provenir ce chant prodigieux.
Puis c'est pour le public que Nardimou va jeter l'ancre au beau milieu du plateau. Elle va tout déballer. Elle ouvre sa valise-armoire dans laquelle d'innombrables tiroirs renferment d'innombrables objets, tous (ou presque...) issus du monde marin, prêts à rythmer le récit de cette étrange narratrice.
Au fil de son récit, Nardimou se métamorphose, incarnant diverses figures qui ne sont pas sans rappeler celles du  conte bien connu de La petite sirène.

Après Le mur et Cataquiem, deux spectacles accueillis au Théâtre, Nardimou, clown contemporain, poursuit sa route et, comme tous les clowns, voit le monde comme si elle le découvrait pour la première fois. Surgissent alors poésie, humour et décalage joyeux.

Un soir de 2017, Aude rencontre Pierre, un acteur qu’elle connaît de vue. Ils discutent un peu et lorsque Aude s’apprête à partir, Pierre la suit et la viole.

Deux comédien·ne·s, qui se nomment eux aussi Aude et Pierre, sont en charge de jouer cette histoire. Tous deux, s’appropriant tous les rôles de cette pièce, rejouent les situations, et questionnent leurs propres points de vue,  leurs doutes et leurs malaises.
Le texte nous guide sur les traces d'Aude qui retrouve son petit ami, se tait, va voir des médecins, prend la pilule du lendemain, puis dans son parcours avec une psychologue, avec une policière. Les deux comédien·ne·s nous invitent aussi aux côtés des ami·e·s des protagonistes, dont les regards et les réactions diffèrent. L'histoire se
poursuit, alors que la société change, que les débats et les questions concernant le traitement des violences sexuelles évoluent, mais pas assez vite : quand cesseront les violences faites aux femmes ?

Un personnage étrange se démène dans l’univers surréaliste de sa maison et des objets qui la composent.
Entre sa baignoire lui servant de lit et son armoire de balcon, il tisse de drôles de conversations avec son poste de radio, ce vieux camarade rythmant son quotidien.
Mais un petit grain de sable va s’immiscer dans sa fantasque mécanique quotidienne. Surgie de nulle part, une toute petite pomme va l’entraîner dans une folle course-poursuite, depuis son salon jusque dans les immenses tableaux qui ornent ses murs. Et là, dans ces toiles suspendues, la gravité tout à coup disparaît et tout devient possible…

Christophe Roche nous emmène dans l’univers des surréalistes, tels Magritte, Dali, Miro… pour nous perdre dans la magie des toiles de peinture, en dépit de toute réalité : on peut tout s’autoriser dans le monde qu’il crée, y compris de suivre une pomme !

 Avec le soutien du FEAC,  Fonds d'aide aux échanges artistiques et culturels

La dame aux chiffons :
Ma grand-mère, venue en France, faisait partie de cette jeunesse que l’on a déportée, en promettant un travail et un avenir meilleur. Perpétue était femme de ménage et a vécu la plus grande partie de sa vie dans le quartier des Minguettes à Vénissieux.
 

Hommage à Mona :
Eugène Mona est l'un des plus grands artistes martiniquais. Avec ses chansons satiriques, ses complaintes ou encore ses appels à la révolte, il dépeint les richesses et les travers de la Martinique avec beaucoup de poésie et d'humilité.

Si La dame aux chiffons est perçu par Maroussia comme une volonté de réparer un fil de transmission brisé, Hommage à Mona poursuit cette quête, en embrassant une culture qui s'effaçait, au fil des générations, dans sa famille.

"Kisa Mi Lé (Qui suis-je ?) donne à entendre l’histoire d’un jeune homme déraciné dès l’âge de sept ans, à qui on a interdit de parler sa langue maternelle. Persuadé qu’on lui a menti sur son passé, il veut des réponses et surtout la vérité. Vingt ans après avoir quitté sa terre natale, il part à la recherche de son histoire, de son identité. Celle-ci est double mais singulière.
« La langue française et la langue kréol : comme si deux identités se partagent mon corps. Quand on en abandonne une, que devient l’autre ? »
Il a en tête ce que disait un grand-père créole :
« Moi je ne parle que le créole. J’ai quitté l’école très jeune car j’ai dû travailler dans les champs de cannes à sucre, je n’ai pas pu apprendre le français. J’ai un petit-fils qui va à l’école. Quand il vient à la maison je le gifle s’il parle le créole car ce n’est pas avec cette langue qu’il aura un vrai travail. Il a l’école, il doit apprendre le français, l’anglais et oublier le créole. Il faut qu’il se prépare à ça. »"

Dans cette fiction dansée, les auteurs-chorégraphes nous parlent de cette nouvelle ère post-pandémie, dite de l’Après, pleine d’espoir et d’élan vers une renaissance. Les corps et les esprits sont plus que jamais immobiles, sous pression et isolés. La tension sociale est maximale : entre crise climatique, surconsommation et guerres menaçantes, les corps contraints sont au bord de l’implosion. Les modes de vie et de travail font oublier ce besoin vital de mouvement et de contact humain.
Résultante de ce contexte, une nouvelle maladie s’apprête à voir le jour : une fièvre de Danse, rappelant étrangement le mystérieux mal qui s’était emparé d’une partie du peuple de Strasbourg, au début du XVIe siècle. Une fièvre de danse, expression de révolte ou d’intoxication à un quotidien nocif ou bien la métaphore d’un désespoir commun d’un peuple en détresse…
Danse et musique sont ici libératrices des corps, dans une cérémonie entre lumière et ténèbres, trouvant son apogée dans une transe collective.

Retrouvez la Cie Dyptik sur Facebook | Instagram | Site | YouTube

Dans le cadre de la 20e Biennale de la Danse de Lyon