« Tu ne vas pas mettre ta parole dans la bouche qui ne te regarde pas », écrit Tarkos. Sauf si elle en vaut la peine, répond Chloé. Sauf si cette parole est aussi sacrée qu'une montagne. Alors, il faut la saisir et la répandre. 

Chloé Bégou, entourée des musiciens-comédiens de la Colonie Bakakaï, prend la parole de Tarkos, la mâche, la mastique. Dans sa bouche haute et fine, cette parole devient bouillie d'or, velouté sucré-salé. On rit, on est pris à la gorge. 
Elle parle pour l'absent, pour le monde, pour faire rempart contre le sentiment. Elle énumère le corps, de la fleur à la méduse, elle dissèque les choses, de la voiture à la théière. 
Elle parle pour conjurer le sort, éviter de tomber dans le trou de la passoire. Elle nous emmène sur les chemins escarpés de l’imaginaire : nous retrouverons des amis (votre voiture, le voisin d’à côté ou votre peur de la mort), nous vivrons de folles excursions et finirons par nous dire que finalement, « on n’est pas malheureux, on mange ».

Au Théâtre de la Renaissance - Oullins (ici)

65 millions d’années avant notre ère : deux dinosaures observent un point brillant dans le ciel. « T’as pas l’impression qu’il grossit ? », dit le premier au second...

Depuis, beaucoup d’eau a coulé dans les fleuves, quelques dinosaures ont survécu à l’astéroïde meurtrier et se sont à nouveau multipliés - on les appelle “oiseaux”. Les mammifères ont grandi et prospéré. Des prédateurs sont devenus des proies, des proies sont devenues prédateurs, et parmi ces derniers : l’Homo sapiens, l’animal sans prédateur, si ce n’est lui-même. 
Le grand méchant loup ne fait plus peur aux hommes, c’est lui qui a peur.

Avec Animal, la Cie Flash Marionnettes inventera à l’usage de tous, des fables cocasses et résolument contemporaines où les animaux ne seront pas les pâles mimes de l’homme : girafe fugueuse, écureuil libérateur, dodo indocile… Avec ses marionnettes originales, elle parlera de nos peurs du siècle, au rang desquelles l’extinction massive des espèces à laquelle nous assistons en direct...
 
Pour avoir plus d'infos sur la compagnie, visitez leur site www.flash-marionnettes.org

Mon Dieu, des vers s’agitent devant vous et vous menacent : faut-il s’en débarrasser et par quel bout les prendre ? 
Ne prenez pas peur, Madame ; restez-là, Monsieur et n’en faites pas une tragédie. Laissez-nous faire ! 
Deux comédiens et quelques accessoires se chargent de vous guider dans cette tragédie refaite à neuf. 

Une représentation réjouissante menée au galop par les acteurs se partageant tous les rôles, revisitant au pas de charge l’œuvre de Racine, avec pour seuls accessoires des tentures de couleurs et des ballons gonflables. En 1h30, ils rejouent la guerre des Grecs et des Troyens en nous expliquant par le menu les aléas des passions, puis se lancent dans un extrait d’Andromaque, et on croirait voir surgir devant nous les figures raciniennes. Ce spectacle joyeux et alerte est une façon de dépoussiérer les classiques et de démontrer qu’avec beaucoup d’énergie et de talent, on peut parler l’alexandrin sans faire fuir les spectateurs. 
Joëlle Gayot, France Culture


À 19h : Petite histoire
Après le spectacle Rencontre en bord de scène avec l’équipe artistique 

1 poucet
6 frangins pas dégourdis
3 cailloux facétieux
1 forêt terrifiante…
P.P. les p’tits cailloux : une histoire vieille comme le monde revisitée par Annabelle Sergent qui interprète tous les personnages dans un tourbillon drôle et mordant. Un récit qui prend des allures de cartoon sur fond de langue décapante, comme un pied de nez jubilatoire à nos imageries traditionnelles.
Quel enfant n’a jamais redouté d’être abandonné par ses parents ?  
Et qui n’a pas rêvé de les abandonner à son tour, par vengeance, par dépit, par envie d’en finir avec l’enfance ?
P.P. les p’tits cailloux questionne la notion de fratrie, de place choisie ou imposée dans la famille et sonne un air de rébellion !

Sa performance époustouflante fait surgir à travers les mots des images, des pans de décors complets et des situations hilarantes.
Michel Belair, Le Devoir-Montréal.   

Pour avoir plus d'infos sur la compagnie et Annabelle Sergent, visitez le site www.cieloba.org

Dans le cadre du Festival Parole Ambulante, en partenariat avec l’Espace Pandora (ici).
Du 3 au 7 novembre 2015, le 20e festival Parole Ambulante invitera des auteurs autour du thème « J'ai 30 ans » à l'occasion, justement, des trente ans de l'Espace Pandora, « agitateur poétique » en Rhône-Alpes. Magali Mougel évoquera son travail de jeune auteure au cours de la Petite histoire.

Cœur d’acier, c’est l’histoire d’une vallée dans laquelle vivent Doris et Joseph, leurs enfants Anna et Bobby et tous les autres. Tout aurait pu être autrement, cependant il faut s’accommoder du silence sans faille que cause l’extinction du dernier haut-fourneau de la vallée.
Alors que partout ailleurs, tout le monde se moque de cette affaire, ici on continue la lutte, tête haute, et on tente d’interpeler encore et encore les pouvoirs publics. Le retour et l’annonce de l’ancien leader des combats syndicaux, devenu aujourd’hui eurodéputé, n’apaisera rien : le site est destiné à devenir un village-vacances.
Inspiré par la fermeture des hauts-fourneaux de Lorraine et né d’une commande d’écriture passée à Magali Mougel, Cœur d’acier convie le public à un western social, sur une musique originale interprétée sur scène. Cette version finalisée du spectacle fait suite à une étape de création présentée la saison dernière : Ce qu'il nous restera.
Avec humour et cruauté, le Théâtre Exalté poursuit ainsi son cycle sur la dissidence, à travers le prisme de la sphère intime et familiale.
 

Vendredi 6 novembre
À 19h : Petite histoire
Dans le cadre du Festival Parole Ambulante organisé par l'Espace Pandora.
L’Espace Pandora animera avec Magali Mougel, auteure de Cœur d’acier, cette Petite histoire, en écho au spectacle et à la thématique du festival Parole Ambulante : « J’ai 30 ans ».

Après le spectacle Rencontre en bord de scène avec l’équipe artistique
 
Pour avoir plus d'infos sur la compagnie, visitez leur site www.letheatreexalte.fr